Le chemin parcouru
L'importance croissante de l’imagerie satellitaire d’espèces atmosphériques a entraîné la nécessité de disposer de données de référence extrêmement précises.
L’homologue logique de la télédétection depuis l’espace est la télédétection au sol. Les techniques pertinentes telles que l'absorption solaire, FTIR, MAX-DOAS et LIDAR sont bien établies et exploitées par divers partenaires internationaux dans le monde entier.
L’IASB jouit depuis longtemps d'une réputation internationale dans les mesures DOAS FTIR et UV-VIS. La cohérence entre opérateurs étant essentielle (en particulier pour la validation des mesures satellitaires), des réseaux internationaux tels que le Network for the Detection of Atmospheric Composition Change (NDACC) et le Total Carbon Column Observing Network (TCCON) ont été mis en place. Toutefois, les progrès réalisés au sein de ces réseaux, s’ils sont précieux, sont souvent obtenus grâce à la bonne volonté de chaque opérateur.
Planifier la route
Consciente de la nécessité d'une approche plus structurelle, l'UE a mis en place des infrastructures de recherche opérationnelles, telles que le Integrated Carbon Observation System (ICOS), avec contrôle de qualité et formation centralisés, protocoles harmonisés et engagement à long terme des partenaires. ICOS se concentre sur les mesures in situ d'espèces clés à effet de serre (à long temps de vie) telles que le CO2 et le CH4.
Des efforts sont en cours pour inclure dans l’infrastructure ICOS les mesures de CO2, de CH4 et de CO par télédétection FTIR au sol. Les nuages, les aérosols et les gaz en traces à courte durée de vie constituent des composants additionnels importants pour le bilan énergétique de la planète. Il est donc très important de mettre en place une infrastructure de recherche similaire pour ces mesures. En conséquence, l’IASB a été fortement impliqué dans la préparation de l’infrastructure de recherche ACTRIS (aérosols, nuages, gaz en traces). Il est responsable de la mise en place du centre thématique de télédétection des gaz en traces, qui fournira des services d’ici 2025 à toutes les installations ACTRIS participantes.