Le mercredi 31 janvier, Sa Majesté le Roi Philippe de Belgique s'est présenté à la porte de l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB). Sa visite avait été annoncée depuis longtemps, nous étions donc préparés ! Le roi Philippe a été reçu par les directeurs des trois instituts du site du Pôle Espace, dont notre directrice, Martine De Mazière. Il a ensuite eu droit à quelques explications et présentations des chercheurs eux-mêmes, dont deux de notre institut Nicolas Theys (scientifique de l’équipe « qualité de l'air et climat ») et Emmanuel Dekemper (scientifique de l'équipe de la mission spatiale ALTIUS).
Une arrivée très attendue
Après près de trois mois de préparatifs, les premières heures de la matinée ont été marquées par l'attente tendue de l'arrivée de notre monarque. Dans le documentaire "Philippe, une année avec le roi des belges", récemment sorti, le Roi Philippe lui-même a exprimé son amour pour les missions spatiales et la science spatiale, ainsi que sa fierté pour les contributions belges dans ce domaine. Ce fut donc un vrai plaisir de présenter un aperçu de nos activités de recherche à notre monarque.
Quand la science s’exprime
Au cours de la visite, les trois instituts scientifiques fédéraux situés au Pôle Espace à Uccle (l'Observatoire Royal de Belgique, l'Institut Royal Météorologique et nous-mêmes, l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique) étaient représentés par leurs directeurs, qui ont accueilli le roi Philippe dans le bâtiment de l'Institut d'Aéronomie Spatiale (IASB).
Une poignée de chercheurs et d'ingénieurs ont partagé certains des domaines clés dans lesquels notre pays est impliqué. Pour le l’IASB, ces domaines étaient la recherche terrestre sur le climat (et les dangers du changement climatique), la qualité de l'air (et les dangers pour la santé publique et les écosystèmes) et la couche d'ozone (et son appauvrissement, dont la restauration prendra encore plusieurs décennies).
Nicolas Theys, scientifique de l’IASB, a conversé avec le Roi à propos de nos contributions au programme européen Copernicus en termes de données sur le climat et la qualité de l'air, principalement avec les données du satellite Sentinel-5P\TROPOMI, mais aussi grâce à l’utilisation des réseaux de stations au sol et des avions pour permettre une validation rigoureuse des données et des mesures locales.
Emmanuel Dekemper, scientifique de l’IASB, a parlé au Roi de la mission spatiale ALTIUS, initiée à l’IASB, et devenue à présent la prochaine mission ozone de l’ESA. Il a expliqué l'importance de continuer la surveillance depuis l’espace de la couche d'ozone, malmenée depuis des décennies par les émissions de CFCs, mais également le réchauffement climatique. Le Roi a pu se rendre compte que le « trou » de la couche d’ozone continue d’apparaître chaque année au-dessus de l’Antarctique, bien qu’il n’éveille plus autant d’intérêt médiatique. L’importance de la mission ALTIUS pour le secteur spatial belge a également été abordé. Deux maquettes du satellite ALTIUS ont été exposées au cours de la visite, et Emmanuel en a profité pour inviter le Roi au lancement du satellite ALTIUS, prévu en 2026.
À la fin de la visite, le Roi a été salué avec enthousiasme par les scientifiques, les ingénieurs et le personnel de soutien de l'ensemble du Pôle Espace.
Crédit: Pierre Gerard
Crédit: Pierre Gerard