Le thème de la sous-représentation féminine n'est pas nouveau
Dimanche 11 février 2024 marque la Journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée chaque année afin de promouvoir l'accès des femmes aux domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM), ainsi qu'une représentation équilibrée des sexes dans ces secteurs. Ce n'est qu'en 2015 que l'Assemblée Générale des Nations Unies a officiellement établi cette journée grâce à une résolution, une initiative pourtant cruciale pour atteindre l'équilibre des genres en science.
Le thème de la sous-représentation féminine dans les disciplines STEM n'est pas nouveau ; lorsque nous mentionnons des figures historiques importantes dans le monde des sciences, les noms de Marie Curie, Rosalind Franklin ou Jocelyn Bell Burnell surgissent immédiatement. Ces femmes courageuses se sont battues contre des préjugés tenaces pour faire reconnaître leurs compétences et contributions exceptionnelles dans le milieu académique et professionnel dominé par les hommes. Malgré les efforts continus consentis pour encourager davantage de femmes à embrasser des carrières dans les domaines liés aux STEM, il reste beaucoup à accomplir avant d'atteindre l'égalité des chances.
Nous ne relâchons pas nos efforts pour améliorer l'équilibre
Chez nous, à l'Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB), l'égalité entre les genres constitue une véritable priorité. Nous sommes conscients que notre effectif compte seulement 32 femmes scientifiques pour 90 hommes, soit un peu plus une femme pour 3 hommes. Toutefois, nous ne relâchons pas nos efforts pour améliorer cet équilibre, confiants que les talents et capacités des femmes apporteront une valeur ajoutée significative à notre organisation.
Hommage à une collègue très spéciale
Nous profitons donc de la Journée internationale des femmes et des filles de science pour rendre hommage à l'une de nos brillantes collègues, Martine De Mazière. En tant que Directrice Générale a.i. de l'IASB du 1er juin 2011 au 31 janvier 2024, Martine a su concilier ses fonctions administratives avec son engagement continu en matière de recherche scientifique de haut niveau.
Diplômée docteure en physique de l'Université d'Anvers en 1986, elle a consolidé sa formation initiale grâce à une bourse post-doctorale de l'Académie Royale Néerlandaise des Sciences à l'Université d'Amsterdam.
Sa carrière à l'IASB commence en décembre 1988, en qualité de chercheuse dans le projet spatial « Grille Spectrometer » embarqué à bord de la mission ATLAS-1 en 1992, celle-là même ayant propulsé le tout premier astronaute belge, Dirk Frimout, vers l'espace. Par la suite, elle s'est spécialisée dans la télédétection des constituants atmosphériques à l'aide de la spectrométrie infrarouge et est devenue chef de département début 2008.
Actuellement, elle dirige le groupe de recherche "Observations infrarouges" et est à la tête de la division "Direction scientifique". Depuis 2013, Martine occupe également le rôle prestigieux de co-présidente du réseau international "Network for the Detection of Atmospheric Composition Changes" ("Réseau International pour la Détection des Changements de Composition Atmosphérique"). Cette fonction lui permet de collaborer activement avec des institutions et organismes de recherche issus du monde entier, et de diriger la composante "télédétection des gaz à l'état de trace" dans l'infrastructure de recherche européenne ACTRIS (The Aerosol, Clouds and Trace Gases Research Infrastructure).
Martine est sans aucun doute une figure inspirante pour les générations actuelles et futures de femmes et filles de science !