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Changements brusques du NO2 observés par TROPOMI pendant le confinement

Research Topic Chapter
News flash intro
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, nous avons suivi de près l'évolution des abondances de NO2 observées par l’instrument TROPOMI. En raison du confinement, des baisses sans précédent ont été observées en Chine, où la COVID-19 a été identifiée pour la première fois. Alors que la pandémie se propageait dans le monde, de plus en plus de villes et de pays ont déclaré des confinements. Cela a entraîné une baisse drastique des transports et des activités industrielles et a conduit à des réductions substantielles de NO2, comprises entre 20% et 50% dans de nombreuses grandes villes du monde.
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Chute brutale et récupération lente de NO2

La figure 1 illustre l'évolution des niveaux de NO2 sur 5 régions qui ont été fortement affectées par la crise du COVID-19. La figure montre la réduction relative du NO2 en 2020 par rapport aux observations sur la même période en 2019, en moyenne pour toutes les grandes villes de la région.

Comme on peut le voir, des réductions moyennes de NO2 allant jusqu'à 50% ont été observées dans les villes chinoises, alors qu'en Inde, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, les réductions de NO2 ont varié entre 20 et 35% dans les premières semaines après le début de la crise. L'assouplissement partiel des mesures COVID-19 a conduit à une augmentation progressive du NO2. En Chine, il n'a fallu que 2 mois pour atteindre les niveaux de NO2 de 2019, alors que dans de nombreuses autres villes du monde, les colonnes de NO2 sont restées plus basses qu'en 2019 pendant plus de 4 mois.

En Europe et en Amérique du Nord, l'émergence d'une deuxième vague de COVID-19 et le renforcement ultérieur des restrictions en octobre 2020 ont conduit à de nouvelles réductions de NO2, qui sont cependant encore relativement faibles par rapport à la première vague pandémique.

Des résultats NO2 qui ne sont pas passés inaperçus

Nos résultats ont été publiés dans des revues scientifiques (Bauwens et al.: Impact of coronavirus outbreak on NO2 pollution assessed using TROPOMI and OMI observations, Geophys. Res. Lett., 47, e2020GL087978,  https://doi.org/10.1029/2020GL087978, 2020) et des communiqués de presse, par exemple:

... et ont attiré l'attention des médias locaux et internationaux (par exemple

Travail en cours sur les polluants

Cette recherche est en cours. Les conséquences imprévues de la pandémie sur la composition atmosphérique, constitue une occasion unique de tester notre compréhension des processus atmosphériques qui contrôlent l'abondance des polluants anthropiques.

Des travaux de modélisation en cours sont menés afin de démêler l'impact de la COVID-19 des effets de la variabilité météorologique et des politiques de réduction des émissions à long terme.

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Figure 2 caption (legend)
Figure 1: Les figures au-dessus montrent les moyennes mobiles sur 28 jours des colonnes de NO2 observées par TROPOMI dans une zone de 25 × 25 km autour des villes de > 300 000 habitants. Le nombre de villes utilisées pour calculer les moyennes est indiqué entre parenthèses pour chaque région. Les figures en-dessous montrent la diminution relative du NO2 en 2020 par rapport à 2019. Les lignes verticales oranges marquent le début d'une période de restrictions plus strictes; notez que cette date n'est souvent pas la même pour toutes les villes d'une région et que la ligne est donc une approximation.
Publication date