Pas une étoile, mais trois cents
GOMOS est un instrument qui a volé à bord d’ENVISAT et a sondé le limbe terrestre en utilisant la technique d’occultation entre 2002 et 2012. Au lieu d’utiliser le Soleil comme seule source de lumière comme on le fait d’habitude, ce qui fournit deux possibilités de mesure par orbite (un coucher et un lever de Soleil), GOMOS a pointé environ 300 étoiles, fournissant une grande quantité de mesures de la composition atmosphérique. Un inconvénient de cette augmentation spectaculaire est la faiblesse du signal mesuré et sa sensibilité à la scintillation. De plus, la grande diversité de caractéristiques spectrales offertes par les étoiles de différentes températures et magnitudes rend le traitement des données complexe.
Un monde de défis et d'opportunités
Pour toutes ces raisons, cette expérience passée reste un sujet d'étude très intéressant. Elle fournit un ensemble de données unique pour cette période particulière marquée d’une part par l’impact croissant des activités humaines et d’autre part par la survenue de plusieurs grosses éruptions volcaniques tropicales qui ont progressivement augmenté la quantité d’aérosols dans la stratosphère , phénomènes ayant tous deux une incidence importante sur le climat.
D'un point de vue technique également, l’expérience GOMOS oblige à remettre en question les méthodes de de traitement de données utilisées jusqu'à présent et la manière d'extraire les informations des mesures, en utilisant l'état le plus récent de nos connaissances pour obtenir les données précises et fiables nécessaires à la quantification de la composition atmosphérique.
Apprendre du passé pour mieux préparer l'avenir
Ce défi ne se limite pas au traitement et à l'analyse du jeu de données GOMOS: la technique d'occultation stellaire utilisée dans cette expérience novatrice sera utilisée dans d'autres expériences innovantes comme ALTIUS, où l'utilisation de fonctions d'imagerie augmentera encore la complexité du traitement des données.
Par conséquent, il est très important de résoudre et de comprendre le mieux possible les problèmes et les questions scientifiques posés par cette première occultation stellaire. Apprendre des expériences passées pour préparer l'avenir est le message-clé!
